Toxiques à long terme? Cinq substances à surveiller
Le Bisphénol A
Le BPA a fait les gros titres ces dernières années. Utilisé dans la composition de plastiques, il a notamment bien embarrassé l'entreprise suisse SIGG. A peine Hollywood avait-il adopté ses gourdes, alternative écologique à l'eau en bouteille, qu'on révélait que leur revêtement intérieur contenait du BPA. Ses effets? Des cancers du sein accru chez le rat et le singe rhésus. Son interdiction à terme est probable, même si, pour l'instant, la Suisse temporise.
Les parabènes
Utilisés comme conservateurs dans les cosmétiques, les parabènes sont très répandus. Certains groupes de pression se battent pour l'interdiction de deux variétés, le propylparabène et le butylparabène. Des publications scientifiques ont fait un lien entre l'exposition aux parabènes et le cancer du sein mais elles ont été largement critiquées par la suite. Il est par contre certain que, dans le corps humain, le parabène se comporte comme un œstrogène (hormone féminine).
Les phtalates à chaînes courtes
Les phtalates sont des plastifiants. Ils se divisent en deux grandes catégories selon la longueur de la chaîne moléculaire. Ceux chez qui elle est courte sont mis en cause: une étude a ainsi montré une diminution de 30% de la production de testostérone, et a fortiori de la fertilité liée à l'emploi de deux phtalates, le MEHP et le DEHP. Cette dernière substance est contrôlée dans le règlement européen REACH. Elle est pourtant très répandue dans le matériel médical, notamment dans les poches de sang.
Les pesticides
De nombreux pesticides sont des perturbateurs endocriniens. Certains d'entre eux sont interdits en Europe, comme l'atrazine et le DDT. Ils n'en subsistent pas moins dans l'environnement car ils se dégradent en général très lentement. Une forte incitation à manger bio.
La benzophénone-3
Filtre UV utilisé dans les cosmétiques, la benzophénone-3 a montré un effet négatif sur la reproduction des rats. Cette substance était déjà régulée dans le cadre du programme européen Reach mais, en juillet 2011, les autorités sanitaires françaises ont recommandé de ne pas utiliser de produit contenant cette substance chez les enfants de moins de dix ans et d'en limiter encore la concentration dans les cosmétiques.