Répondants pour la vie
Pour sauver une personne qui vient de faire un arrêt cardiaque, il faut que les secours arrivent en moins de six minutes… Passé ce délai, la personne est vouée à une mort certaine et, après quatre minutes déjà, elle souffrira de lésions neurologiques graves. Chaque minute compte pour éviter une issue tragique. Raison pour laquelle le réseau «Save a life» a été mis en place à Genève en octobre 2019. «Il est constitué d’environ 1 500 bénévoles qui ont suivi une demi-journée de formation en réanimation cardiaque et passé un examen pratique. Une fois leurs aptitudes vérifiées par l’association Save a life, ces premiers répondants téléchargent une application. En cas d’urgence, la centrale du 144 leur envoie une alerte leur demandant s’ils sont prêts à intervenir dans la zone géographique concernée. Si c’est le cas, ils le font savoir via l’application et nous pouvons alors les géolocaliser», explique le Dr Robert Larribau, responsable des urgences santé 144. Les premiers répondants les plus proches sont envoyés à l’adresse de la personne en difficulté et, le cas échéant, ils sont avertis de la présence d’un défibrillateur public à proximité du lieu de l’intervention.
«En 2020, 176 alarmes ont été envoyées et, dans 69% des cas, les premiers répondants sont arrivés avant les secours. Le temps qui s’écoule entre la syncope et la pratique d’un massage cardiaque est déterminant pour la survie. Commencer à masser ne serait-ce qu’une ou deux minutes avant l’arrivée de l’équipe médicale peut vraiment faire la différence», poursuit le spécialiste. Le Dr Larribau aimerait que le nombre de premiers répondants atteigne les 5 000 personnes et que celui des défibrillateurs publics augmente aussi, bien qu’il ait déjà triplé depuis la mise en fonction du réseau «Save a life».
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Article repris du site pulsations.swiss