La thyroïde
95%
La proportion des nodules qui sont bénins
30
En grammes, le poids moyen de la thyroïde
20-50%
La proportion de la population qui développe un nodule au niveau de la thyroïde
1%
La proportion de la population qui souffre d’hyperthyroïdie
5%
La proportion de la population qui souffre d’hypothyroïdie
De l’iode pour des hormones
La thyroïde sécrète dans la circulation sanguine deux hormones appelées T4 et T3. Elles assurent la croissance et régulent le rythme cardiaque ainsi que les dépenses énergétiques corporelles. Pour les fabriquer, la thyroïde a besoin d’iode. Récupéré dans la circulation sanguine, celui-ci est ensuite transformé en hormones qui, elles, sont stockées dans la thyroïde. L’hypophyse, une autre glande située dans le cerveau, se charge de dire à la thyroïde quand et à quel rythme elle doit diffuser dans la circulation sanguine ces hormones.
Hypo- et hyperthyroïdie
Comme toute glande, la thyroïde peut dysfonctionner en produisant soit trop (hyperthyroïdie), soit pas assez d’hormones (hypothyroïdie). En cas d’hyperthyroïdie, des symptômes tels qu’une perte de poids, des bouffées de chaleur, de la nervosité ou des palpitations peuvent apparaître. En cas d’hypothyroïdie, on constate – entre autres – de la constipation, de la fatigue, de la frilosité ou encore une prise de poids.
Nodules et cancer thyroïdien
Les nodules thyroïdiens sont des formations tumorales arrondies, bénignes dans leur majorité. Très fréquents dans la population générale, ils sont détectés par une simple palpation ou par échographie. Selon les caractéristiques échographiques du nodule (taille, délimitation, etc.), une cytoponction peut être réalisée afin d’en clarifier sa nature. A l’aide d’une aiguille fine, des cellules du nodule en question sont prélevées et analysées au microscope. Cette analyse cytologique permet de sélectionner les nodules malins ou suspects. Dans la majorité des cas, le nodule s’avère bénin et le médecin ne fait rien d’autre que de surveiller son évolution par échographie. Pour les nodules malins ou suspects à la cytoponction, une prise en charge chirurgicale est organisée. En cas de cancer thyroïdien, l’ablation totale de la thyroïde est indiquée et un traitement complémentaire par iode radioactif est souvent proposé. La plupart des cas de cancer thyroïdien évoluent en général très lentement et se soignent bien sans qu’il y ait de récidive.
Substitution hormonale
L’être humain ne peut pas vivre sans thyroïde. Lorsque celle-ci doit être retirée ou qu’elle ne produit pas assez d’hormones (hypothyroïdie), une substitution est mise en place. Il s’agit de prendre un comprimé, contenant des hormones (essentiellement la T4), qui remplace la thyroïde dans son rôle. Ce traitement doit être pris de façon régulière et à vie. Des bilans, parfois fréquents, sont nécessaires lorsqu’une substitution est mise en place afin d’identifier le bon dosage. Par la suite, et à l’exception d’importantes variations pondérales ou d’une grossesse, l’examen sanguin peut être fait seulement une fois par année.
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Article repris du site pulsations.swiss