Les parents ne doivent pas être remplacés par des écrans
De nombreuses études ont analysé les effets néfastes des écrans électroniques sur la santé des plus jeunes. Mais leurs conclusions ne parviennent pas à elles seules à limiter leur présence envahissante dans l'environnement des enfants et des adolescents. Une présence si envahissante qu'elle capte l'attention des plus jeunes dès le berceau. En octobre dernier, un sondage publié par Common Sense Media montrait que 38% des enfants américains de moins de deux ans ont aujourd’hui déjà manipulé un écran d'appareil mobile ou de tablette. Un chiffre en constante progression. Que faut-il en penser? L’offre médiatique et ludique compense-t-elle les aspects négatifs d’un outil désormais omniprésent dans l’environnement et ce dès le plus jeune âge?
Pour en savoir plus, des pédiatres du Cohen Children's Medical Center de New York ont mené une étude auprès d'enfants âgés de zéro à trois ans, tous utilisateurs d'écrans tactiles. Leur objectif: déterminer si cette utilisation présentait ou non des avantages sur le plan éducatif. Les conclusions de ce travail viennent d’être présentées à la réunion des Pediatric Academic Societies(1).
Un smartphone en guise de premier jouet
Les auteurs de l'étude rappellent qu'en 2011, l'Académie américaine de pédiatrie (AAP) avait mis en garde les parents contre l'utilisation de supports médiatiques électroniques chez les enfants de moins de deux ans, évoquant de possibles problèmes de développement et une absence d'avantages éducatifs prouvés. En 2013, l'AAP a toutefois reconnu les «effets positifs et pro-sociaux importants» chez les enfants –mais elle n'évoque toutefois pas les bambins âgés de moins de trois ans. Le Dr Ruth Milanaik, auteure principale de l'étude, a donc décidé de s'intéresser au lien entre utilisation d'écran tactile et développement cognitif chez les enfants de cette tranche d'âge.
«Dans notre clinique néonatale, nous avons remarqué que les smartphones constituent le premier "jouet" que les parents donnent à leurs bébés, explique-t-elle. C'était frappant de voir les livres pour enfant et les jouets classiques remplacés par ces appareils. Chez de nombreux parents, les écrans tactiles étaient la seule source de divertissement prévue pour l'enfant.»
Les pédiatres ont demandé à des parents de remplir un questionnaire de manière à évaluer l'utilisation que faisaient leurs enfants de ces appareils. Dans les familles qui possédaient un appareil à écran tactile, l'âge moyen de la première utilisation était de 11 mois, pour une moyenne de 36 minutes d'utilisation quotidienne. En détaillant l'objet de cette utilisation, les parents ont évoqué le visionnage d'«émissions éducatives» (30% des personnes interrogées), l’utilisation d'applications à but éducatif (26%), une manipulation sans but précis de l'appareil (28%) et la pratique de jeux non-éducatifs (14%). Six parents sur dix ont affirmé que les écrans tactiles représentaient un «avantage pédagogique» pour leur enfant.
Conséquences sur le langage
L'étude n'a pas mis en lumière une différence notable entre les résultats scolaires des enfants qui utilisent des appareils à écran tactiles et ceux qui n'en possèdent pas. Les résultats obtenus indiquent toutefois que ceux qui jouent à des jeux non-éducatifs présentent un développement du langage plus limité.
Outre les tablettes et les smartphones, d'autres écrans sont aujourd'hui pointés du doigt. En France, l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé rappelle qu'en avril 2008 le ministère de la Santé a recueilli les avis d'un groupe d'experts «concernant les chaînes télévisées destinées au moins de trois ans». Voici quelques extraits de leur compte-rendu: «La télévision est déconseillée jusqu'à l'âge de 3 ans au moins, quel que soit le programme et que les parents soient présents ou non. Aucune étude ne démontre actuellement que les chaînes pour les tout-petits puissent avoir un effet bénéfique sur le développement psychomoteur et affectif de l'enfant. (…) La télévision ne peut en aucun cas remplacer les interactions avec l'entourage de l'enfant et notamment les parents. Les stimulations désincarnées qu'elle suscite ne peuvent en aucun cas remplacer l'interaction émotionnelle et affective.»
Un avis partagé par le psychiatre français Serge Tisseron: «Avant trois ans, tout d’abord, l’enfant a essentiellement besoin d’interagir avec son environnement en utilisant ses cinq sens. (…) Il faut donc le plus possible éviter les écrans, et ne jamais mettre à l’enfant un programme soit disant pour lui.»
Pour sa part, le Dr Ruth Milanaik résume son étude –et ces différents constats– en quelques mots: «La technologie ne pourra jamais remplacer l'interaction parent-enfant. La meilleure façon de stimuler votre enfant, de le pousser à apprendre, est encore de lui parler. »
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(1) Un résumé (en anglais) de cette étude est disponible ici.
Prise de risque: chercher ses limites
Acné
L’acné est une maladie du follicule sébacé formé par la glande sébacée et le poil. À la puberté, la glande sébacée sécrète du sébum en excès et trop épais, ce qui obstrue son orifice. C’est ce qui s’appelle la séborrhée. Cela provoque alors des comédons ouverts –les fameux points noirs– et des microkystes blancs, aussi appelés comédons fermés. Apparaissent également des pustules et des papules qui sont des petits boutons fermes et lisses.