Alcool: quelle attitude adopter face à son ado?
Des outils pour vous aider à leur parler
Plusieurs applications smartphone et sites internet peuvent vous aider à trouver les bons mots pour parler à vos ados.
Les ados consomment plus d’alcool aujourd’hui qu’il y a quelques années. Et ils commencent à boire plus jeunes. Pourquoi boivent-ils? Pour rendre la fête plus drôle, pour faire quelque chose de réservé aux adultes ou juste pour faire comme les autres. Parfois même pour affronter leurs problèmes ou se détendre. Si vous êtes parents d’un adolescent, ce dernier a peut-être déjà consommé de l’alcool, il a peut-être même déjà été ivre. Mieux vaut donc ne pas trop attendre pour vous positionner par rapport à la question.
L’informer des risques
La consommation d’alcool peut avoir des conséquences importantes sur la santé d’un adolescent, beaucoup plus que sur celle d’un adulte. Son développement n’est pas fini, son organisme et son psychisme ne sont pas prêts à en supporter les effets. La consommation d’alcool peut donc avoir des conséquences sur sa santé et son développement. L’adolescent est également plus vulnérable face aux risques d’intoxication et de perte de contrôle. Votre ado le sait peut-être déjà, mais n’hésitez pas à le lui répéter.
Pour lui parler des risques, rien ne sert de lister tout ce qui peut lui arriver ou chercher à lui faire peur. Il a peut-être déjà été confronté à des situations concrètes lors de ses sorties, dans les médias ou dans un film. Profitez de ces occasions pour aborder la question avec lui. Expliquez-lui ce qui vous inquiète et demandez-lui comment lui voit les choses. S’il a prévu une soirée avec ses amis, demandez-lui comment il l’imagine. Est-ce qu’il pense qu’il y aura de l’alcool? Comment pense-t-il faire pour se protéger des risques? Et s’il sort avec sa bande d’amis, comment pensent-ils faire pour se protéger les uns les autres ?
Selon Carole Moix Wolters, chargée de projet à la Fondation vaudoise contre l’alcoolisme (www.mon-ado.ch), fixer un cadre horaire et discuter ensemble de la manière dont il pense rentrer permet déjà de limiter certains risques.
Poser des limites
L’important est également d’être clair sur ce que l’on attend de son adolescent et des règles à respecter. Selon Carole Moix Wolters, il faut «fixer des limites, même si vos ados semblent penser qu’elles existent pour être transgressées. À partir du moment où elles ont été posées et comprises et que les conséquences sont connues, les ados peuvent se positionner en connaissance de cause.» S’il ne les respecte pas, il devra aussi en assumer les conséquences.
Cela ne vous empêche pas de lui donner une certaine liberté et de lui faire confiance, mais la liberté dépend de son âge et la confiance se mérite. Pour appuyer votre position, vous pouvez également utiliser la loi. En Suisse, il est interdit de vendre de la bière, du vin ou du cidre à des jeunes en-dessous de 16 ans, et des alcopops, des apéritifs ou spiritueux à des jeunes en-dessous de 18 ans.
Au même titre que celui de poser des limites, le rôle de parent est aussi celui d’un modèle. Cela ne signifie pas que parce qu’il n’a pas le droit de boire, vous ne le pouvez pas non plus. Mais conserver une consommation modérée renforcera votre légitimité. S’il vous fait la remarque de cette «contradiction», vous pouvez lui rappeler que le problème n’est pas l’alcool en soi, mais l’âge du consommateur, ainsi que le contexte de consommation (pas avant de conduire, par exemple).
N’oubliez pas qu’en tant que parent, vous êtes certainement la personne qui connaissez le mieux votre enfant, et que même s’il traverse une phase de protestation, parfois même de révolte, votre opinion est plus importante pour lui qu’il n’y paraît.
Maintenir présence et dialogue
Autant que les limites, il est aussi important de maintenir une relation d’écoute et de confiance avec votre adolescent. Montrer que vous êtes présent signifie donc aussi s’intéresser à lui et à ce qui l’intéresse (et pas seulement aux problèmes) et maintenir un lien avec lui. Cela peut vouloir dire l’écouter parler de sa journée et lui parler de la vôtre, conserver des activités communes les week-ends et continuer à partager un repas au quotidien par exemple.
Cela signifie également mettre en place un cadre protecteur. Lorsqu’il sort, rappelez-lui qu’il est préférable de prendre un taxi, de dormir sur place ou de vous appeler plutôt que de prendre son scooter ou rentrer dans la voiture de quelqu’un qui a trop bu.
Enfin, rappelez-vous qu’aborder avec lui la question de l’alcool lui montrera que vous êtes ouvert au dialogue et l’incitera peut-être à venir vous parler plus facilement s’il a des problèmes.
Adapter le dialogue et les règles à l’âge
Il n’y a pas de bon âge pour aborder la question de l’alcool avec votre enfant. Cela dépend de lui, de ses questions, de son intérêt. Avant qu’il soit en âge de boire, il se peut qu’il insiste pour goûter dans votre verre. Dans ce cas, rien ne sert de diaboliser, profitez-en pour lui rappeler que vous ne voulez pas qu’il boive de l’alcool. Retarder l’âge de la première consommation contribue à prévenir les risques futurs de consommation problématique d’alcool et les problèmes associés.
La question de la consommation d’alcool commence souvent à se poser vers 14-15 ans. Les occasions de sortir deviennent plus fréquentes, ainsi que les chances qu’il ou elle se retrouve confronté à de l’alcool. Avant 16 ans, un adolescent ne devrait pourtant pas en consommer et c’est important d’être clair à ce propos.
A partir de 16 ans, votre adolescent va pouvoir acheter de l’alcool s’il le souhaite. Il est n’est donc pas réaliste de continuer à lui interdire toute consommation. Le mieux est donc d’en parler avec lui et de lui demander d’adopter une conduite responsable. Une consommation modérée et occasionnelle ne présente plus de danger pour sa santé mais vous pouvez quand même lui parler des risques liés aux excès et lui expliquer ce qui vous inquiète.
A partir de 18 ans, même si votre enfant est majeur, vous avez toujours le droit de fixer des règles dans votre maison qu’il devra respecter, et ceci concerne également l’alcool. Restez dans le dialogue et rappelez-lui également les risques liés à l’alcool au volant.
Adolescence et alcool, quelques chiffres
- 1 adolescent de 15 ans sur 5 consomme régulièrement de l’alcool (au moins une fois par semaine)
- 1 adolescent de 15 ans sur 3 a déjà expérimenté au moins une fois un «binge drinking» (mode de consommation visant à atteindre l’ivresse, en buvant au moins trois à quatre boissons sur une période de deux heures).
- Entre 16 et 19 ans, plus de la moitié des adolescents consomment de l’alcool régulièrement.
Une app pour aider les jeunes à réduire leur consommation d’alcool
Prise de risque: chercher ses limites
Acné
L’acné est une maladie du follicule sébacé formé par la glande sébacée et le poil. À la puberté, la glande sébacée sécrète du sébum en excès et trop épais, ce qui obstrue son orifice. C’est ce qui s’appelle la séborrhée. Cela provoque alors des comédons ouverts –les fameux points noirs– et des microkystes blancs, aussi appelés comédons fermés. Apparaissent également des pustules et des papules qui sont des petits boutons fermes et lisses.