Nombreux-euses sont les fumeurs-euses qui envisagent d’arrêter de fumer. Mais il n’est pas toujours évident de se lancer, et encore moins d’y parvenir.
Entre 20 et 34 ans, 1 personne fumeuse sur 2 veut dire stop à la cigarette. Mais elles ne sont plus qu’1 sur 4 à vouloir cesser de fumer au cours des 6 prochains mois et 1 sur 10 à envisager un arrêt dans un délai d’un mois.
Ces chiffres illustrent parfaitement toute la difficulté qu’il y a à vraiment arrêter de fumer.
Face à ce constat, qu’est-ce qui peut aider un-e fumeur-euse à se décider de cesser de fumer ?
Quels sont les principaux freins qui l’empêchent de passer à l’action ?
Quelles solutions existent et marchent vraiment ?
Vous voulez arrêter de fumer ? Mais vous craignez de ne pas pouvoir vous passer de votre cigarette qui est, selon vous, votre meilleure solution contre le stress ?
La nicotine réduit les envies de fumer, ce qui donne l’illusion que la cigarette détend et calme. Pourtant, c’est la cigarette qui crée un état de manque, état qui génère une sensation de stress.
Stressé-e à l’idée d’arrêter de fumer ?
Notez les moments où votre besoin de fumer est intense et remplacez votre pause cigarette par une autre activité
La cigarette m’aide à gérer mon stress. Si j’arrête, j’ai peur que ce stress devienne trop fort…
La nicotine augmente la sensibilité au stress. En fumant, vous vous installez dans un cercle vicieux. Vous allumez une cigarette pour vous détendre mais cela vous rend encore plus sensible au stress. Et pour lutter contre ce dernier, vous pensez qu’il est bon de fumer.
PENSEZ-Y !
Il existe des techniques pour arrêter plus sereinement de fumer. La méditation, la relaxation ou encore le yoga ont ainsi fait leurs preuves.
Un lien complexe
Un-e fumeur-euse qui arrête ressent des symptômes de manque, comme de l’anxiété ou de l’irritabilité. Mais il ne faut pas confondre le stress lié au sevrage et celui directement provoqué par la nicotine.
La nicotine est mon anti-stress favori. Comment m’en passer ?
En vous rappelant que cet effet apparent n’est qu’une illusion. La nicotine est avant tout un stimulant de l’humeur, de l’éveil ou encore de la concentration. Elle accélère le rythme cardiaque. Elle ne soulage que le stress causé par le manque de nicotine mais pas le stress en général.
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C’est le pourcentage de fumeurs-euses qui affirment que leurs ami-e-s les soutiendraient s’ils-elles choisissaient d’arrêter de fumer.
Pour me mettre moins de pression, je préfère ne pas parler de mon envie d’arrêter à mon entourage. Est-ce que je fais le bon choix ?
Votre choix sera le bon mais sachez qu’il est conseillé de parler de son souhait d’arrêter autour de soi. La plupart des personnes de votre entourage vont se montrer encourageantes et compréhensives, notamment si vous êtes irritable ou stressé-e lors des premiers jours sans fumée. Vos proches pourront se révéler être un soutien fort et important.
Le sport m’aidera-t-il vraiment à lutter contre le stress engendré par l’arrêt du tabac ?
Oui, pratiquer un sport régulier permet de se défouler et de mieux contrôler son niveau de stress. Grâce à lui, on gère plus facilement sa mauvaise humeur, son irritabilité ou encore ses insomnies
ASTUCE !
Lorsque l’envie de fumer est forte, il faut trouver le « truc » qui vous aidera à ne plus penser à la cigarette : boire un verre d’eau, aller se promener, appeler un proche.
Fixez-vous une date butoir pour votre premier jour sans tabac.
Observez bien vos habitudes, afin de mieux anticiper les moments qui risquent d’être difficiles à passer sans cigarette.
Inscrivez-vous à une activité sportive qui vous plaît. Reprenez une activité physique régulière, qui vous apportera détente et satisfaction.
Comblez vos anciennes pauses cigarettes avec de nouvelles activités. Trouvez celle qui vous correspond le mieux : respirez profondément, buvez un verre d’eau, prenez des nouvelles d’un-e ami-e… Ou, pourquoi pas, lavez-vous les dents !
Surveillez votre alimentation. Faites attention de ne pas compenser la cigarette par la nourriture, une prise de poids pouvant devenir une nouvelle source de stress directement liée à l’arrêt du tabac.
Changez vos habitudes, au moins temporairement. Certains lieux, certains moments pourraient être source de tentation. À éviter donc.
Les méfaits du tabac sont bien connus. Les bienfaits de l’arrêt sont de leur côté très nombreux. Certains apparaissent dès les premières heures passées sans cigarette. D’autres demandent plus de temps pour se faire sentir.
Même en cas de rechute, chaque jour sans fumée est un pas en direction d’une vie plus saine, sans tabac.
Ne perdez pas de vue les bénéfices de l’arrêt du tabac, ils sont une excellente source de motivation pour vous aider à ne plus fumer.
Chaque jour sans cigarette est une victoire et un pas supplémentaire vers une meilleure santé
Arrêter de fumer est-il un bon conseil-beauté ?
Oui, c’est en effet une des premières mesures à prendre pour préserver sa peau. Sans tabac, le teint est plus clair, la peau plus belle. L’haleine est plus fraîche et les dents plus blanches.
La cigarette est-elle un tue-l’amour ?
Oui ! Car elle donne une haleine désagréable. Côté sexualité masculine, l’érection est au rendez-vous et meilleure lorsqu’on cesse d’utiliser son briquet.
À ne pas oublier dès que l’envie de fumer revient !
Les bienfaits de l’arrêt du tabac sur la santé sont très variés. En arrêtant de fumer, le souffle et la condition physique s’améliorent, la toux disparaît. L’espérance de vie augmente en diminuant le risque d’infarctus, d’accident vasculaire cérébral ou de multiples cancers, notamment du poumon.
Je ne vois pas l’intérêt d’arrêter de fumer puisque je n’en ressentirai les bienfaits sur ma santé que dans quelques décennies…
C’est faux, les premiers bénéfices de l’arrêt du tabac se font sentir très rapidement. En moins de 24 heures sans cigarette, la quantité d’oxygène dans le sang redevient normale et le monoxyde de carbone y disparaît. L’organisme élimine très vite la nicotine. Après une semaine, le goût et l’odorat s’améliorent. La toux et les crachats diminuent. Peu à peu, les poumons éliminent les résidus de fumée inhalée.
PENSEZ-Y !
En choisissant d’arrêter la cigarette, vous pouvez inciter vos famille et ami-e-s fumeurs-euses à faire de même. Vous améliorez aussi la santé de vos proches, qui ne seront plus exposés au tabagisme passif, responsable de maladies et de cancers.
Je souhaite avoir un bébé. Dois-je arrêter de fumer maintenant ?
Les femmes non-fumeuses tombent plus facilement enceintes. Vous êtes déjà parent ? Si vous ne fumez pas, votre progéniture aura moins de risques de fumer à son tour. Et vous la protégez de certaines maladies comme l’asthme, les infections respiratoires ou encore la toux chronique.
J’ai essayé plusieurs fois d’arrêter mais j’ai toujours repris. Est-ce peine perdue ?
Non, chaque essai est un encouragement. Il faut relativiser l’échec et la reprise du tabac. Chaque arrêt, même de courte durée, permet de gravir une marche vers un arrêt définitif.
Rappelez-vous tout ce que l’arrêt du tabac peut vous apporter : pour votre santé, comme sur celle de vos enfants et de vos proches, pour vos économies et pour votre bien-être quotidien.
N’oubliez pas que cet arrêt va grandement améliorer votre qualité de vie.
Listez les bienfaits les plus importants à vos yeux. En cas de baisse de motivation, relisez-les.
Préparez-vous à changer vos habitudes (par exemple en évitant ce lieu où vous preniez un petit café, accompagné d’une cigarette, le matin…) mais rappelez-vous que ces changements seront, pour la plupart, de courte durée. Ils ont pour but de vous faciliter l’arrêt.
Pas facile de se lancer et d’essayer d’arrêter de fumer... Le meilleur moyen pour y parvenir est sûrement d’être accompagné-e par des professionnel-le-s formé-e-s, certain-e-s proposant des consultations dédiées.
Se faire aider peut faire toute la différence et augmente largement vos chances de succès !
Envie d’arrêter de fumer ? Pour y arriver, mieux vaut se faire aider par des professionnel-le-s de santé qualifié-e-s et formé-e-s au sevrage tabagique
Entre 4 et 5, le nombre de kilos pris en moyenne durant l’année qui suit l’arrêt de la cigarette.
Des spécialistes peuvent vous aider à ne pas (trop) compenser la cigarette par le grignotage et la nourriture, et donc à limiter votre prise de poids. Un rendez-vous chez un-e spécialiste de la nutrition permet de discuter de son alimentation au cours de cette période particulière. Un point avec un-e psychologue aide à parler de la gestion du stress.
L’avis de l’expert
« De nombreuses personnes pensent qu’une aide pour arrêter n’est pas nécessaire. Qu’il suffit d’avoir de la volonté. Pourtant, la dépendance à la nicotine est une maladie qui se soigne avec l’aide d’une ou un professionnel de santé. Il ne faut pas sous-estimer la sévérité de la dépendance à la nicotine, qui est une substance très addictive. »
Jean-Paul Humair, Médecin directeur CIPRET-Genève / Carrefour addictionS.
J’ai vraiment envie d’arrêter. Vers qui puis-je me tourner ?
Afin de mettre toutes les chances de son côté, il faut bien se préparer et être bien accompagné-e sur la durée. Des solutions existent. Autant les utiliser. Différent-e-s professionnel-le-s de santé formé-e-s en tabacologie peuvent vous aider à décrocher de la cigarette : médecin de famille, tabacologue, infirmier-ère... Des associations sont aussi là pour vous guider et vous aider.
Que dit la science ?
De nombreuses études le confirment : il est plus facile d’arrêter de fumer en étant accompagné-e. Par des professionnel-le-s de santé mais aussi par ses proches et son entourage.
Je suis enceinte, il est trop tard pour arrêter.
Non ! Il n’est jamais trop tard. Sachez que des consultations dédiées à la femme enceinte existent. Certaines maternités proposent aux jeunes parents des consultations avec des sage-femmes formé-e-s.
Les plantes, les médicaments, les patchs… rien ne marche. Je ne peux compter que sur ma volonté.
Dans le sevrage tabagique, l’aide apportée par les médicaments est bien réelle. Les substituts nicotiniques pris à doses adéquates réduisent les symptômes liés au sevrage tabagique et aident à l’arrêt du tabac. Des médicaments sans nicotine peuvent aussi être d’une grande aide et limiter les symptômes liés à l’arrêt du tabac.
L’envie de fumer est trop forte, je n’arriverai pas à tenir le coup sans cigarette.
Pour 58% des fumeurs-euses, le fort désir de fumer (craving) est un frein à l’arrêt du tabac. Des médicaments existent pour soulager ces symptômes responsables de rechutes. Selon les études, un traitement double les chances de succès. D’où la nécessité de se faire aider et conseiller. Les traitements proposés doivent être adaptés, pris au bon dosage, le temps nécessaire.
Consultez sans hésiter ! Les professionnel-le-s de santé peuvent efficacement vous aider.
Pour gérer la prise de poids, le stress et tous les symptômes du manque, n’hésitez pas à solliciter des professionnel-le-s de santé formé-e-s au sevrage tabagique.
Discutez de votre décision avec vos proches. Ils pourront eux aussi vous apporter un important soutien.
Ne mettez pas les médicaments de côté. Ils peuvent être d’une très grande aide.
Ainsi, la prise des substituts en nicotine à dose suffisante durant quelques semaines permet de moins souffrir du manque de nicotine.
Arrêter de fumer nécessite de l’énergie, du temps et de l’aide. Certain-e-s fumeurs-euses peuvent bénéficier d’une aide sur le plan psychologique.
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