Le beach-volley demande de la force et de l'endurance
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Les sports de l'été
Découvrez au fil de l'été notre série sur les bénéfices et les risques pour la santé de huit sports populaires à pratiquer en plein air et au soleil.
Cela peut être un simple jeu pratiqué entre amis ou un véritable sport. Apparu en 1920 en Californie, le beach-volley n’a d’ailleurs longtemps été qu’une activité de loisir familial avant de devenir un sport à part entière avec l’organisation du premier tournoi en 1946. Et dans les années 90, il a fait son entrée aux Jeux olympiques. Cette année à Londres, une équipe féminine et deux équipes masculines – dont l’une est formée par les expérimentés Patrick Heuscher et Jefferson Bellaguarda, 35 ans chacun – défendent les couleurs de la Suisse.
Pratiqué sous forme de jeu, le beach-volley est accessible à tous, y compris aux enfants qui apprécieront son côté ludique. A plus haut niveau, il requiert en revanche un certain nombre de capacités physiques, car c’est «à la fois une discipline de force et d’endurance, qui nécessite des efforts courts et répétés, mais dans un temps relativement long», explique Gérald Gremion, médecin-chef du Swiss Olympic Medical Center du Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV), à Lausanne.
Force et réactivité
Pour le pratiquer, il est donc nécessaire de posséder de bons muscles. Dans les jambes, tout d’abord, pour pouvoir sauter, «car sur une surface meuble comme le sable, il n’existe pas d’effet rebond et il faut beaucoup plus de force pour décoller que lorsque l’on joue sur du parquet», précise le médecin du sport. Dans les membres supérieurs ensuite, afin de donner une forte impulsion à la balle au service ou lors d’un smash.
Un volleyeur accompli doit aussi avoir «de l’endurance, car les deux joueurs qui forment une équipe doivent parcourir une surface relativement grande et résister durant les deux ou trois sets du match», poursuit Gérald Gremion. Il doit par ailleurs posséder une très bonne capacité de coordination des mouvements, une bonne faculté de réaction «car les passes vont très vite».
Quant au matériel nécessaire, pour le sport comme pour le jeu, il se résume à peu de chose: un filet et un ballon adapté. Aucun vêtement de protection n’est nécessaire car le sable amortit les chutes et limite le risque de fracture – même si les chevilles et les genoux ne sont pas épargnés par les entorses. A la réception de la balle, «on peut plonger sans se faire mal, note Grégoire Millet, professeur associé à l’Institut des sciences du sport de l’Université de Lausanne (ISSUL). En outre, en extérieur, les hauteurs de saut sont plus petites. De ce fait, les contres sont moins nombreux et les puissances de frappe plus faibles que pendant des matches en salle, ce qui réduit le nombre de blessures aux doigts».
Les principaux risques pour les joueurs viennent en fait du soleil, d’autant plus dangereux que le sable réverbère ses rayons. Il faut donc s’en protéger. «Les joueurs portent généralement des bandanas, mettent des lunettes de soleil et s’enduisent de protection solaire, dit Gérald Gremion. C’était particulièrement vrai pour les femmes qui, avant, devaient jouer en minishort et minidébardeur; heureusement, le règlement a changé.» La chaleur augmente aussi le risque de déshydratation et il faut donc veiller à boire pendant les pauses. Des réflexes simples à adopter, pour ne pas gâcher son plaisir.
Les étirements diminuent les performances
Revirement
Recommandés jusqu’à la fin des années 90, les étirements réguliers et prolongés sont actuellement déconseillés avant la pratique des sports – en particulier ceux qui requièrent de nombreux sauts comme le beach-volley – car ils favorisent le phénomène de «creeping». De quoi s’agit-il? Le stretching allonge les tendons et, de fait, entraîne une réorganisation de leurs microfibres de collagène: habituellement orientées en oblique, elles s’alignent et prennent l’allure d’un ressort détendu. Résultat: les tendons emmagasinent, et donc restituent, moins d’énergie, ce qui diminue la performance. «La capacité de détente est moindre et la hauteur des sauts est réduite d’environ 10%», précise Gérald Gremion, médecin-chef du Swiss Olympic Medical Center du Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV). En outre, le tendon perd de sa capacité d’absorption des chocs aux dépens des muscles et des articulations, «ce qui peut provoquer des douleurs musculaires intenses».
Quant à la réputation qu’avaient les étirements de prévenir les blessures, elle est aussi actuellement démentie. Il ne reste donc plus d’arguments en faveur du stretching en tant que technique d’échauffement.
Comment sauter haut
Tonus
Les principaux risques pour les joueurs viennent en fait du soleil, d’autant plus dangereux que le sable réverbère ses rayons. Il faut donc s’en protéger. «Les joueurs portent généralement des bandanas, mettent des lunettes de soleil et s’enduisent de protection solaire, dit Gérald Gremion. C’était particulièrement vrai pour les femmes qui, avant, devaient jouer en minishort et minidébardeur; heureusement, le règlement a changé.» La chaleur augmente aussi le risque de déshydratation et il faut donc veiller à boire pendant les pauses. Des réflexes simples à adopter, pour ne pas gâcher son plaisir.
Les points positifs du beach-volley
Les réflexes
Les passes rapides améliorent les réflexes.
Les muscles
Le beach-volley entretient la force, la souplesse et l’explosivité (capacité à déclencher une contraction musculaire maximale en un temps minimum) de nombreux muscles, notamment ceux des jambes, des bras, des épaules et de l’abdomen.
Equilibre et coordination
Le beach-volley nécessite de rechercher constamment son équilibre sur le sable et de bien coordonner les mouvements du bas et du haut du corps.
Les points négatifs du beach-volley
Les épaules
Droite ou gauche selon les joueurs, l’épaule est particulièrement sollicitée lors de smash et du service. Les deux le sont lors de la défense plongée. Conséquences: des douleurs chroniques, aux épaules comme au dos.
Le coude
Certains mouvements, comme le contre et la manchette, peuvent le fragiliser.
Le genou
Le sable, terrain meuble, favorise les entorses du genou lors de sauts ou de chutes.
Les doigts
Les accidents arrivent surtout lors de la réception d’un smash adverse. Le pouce est le premier touché par des entorses, luxations ou fractures. Les autres doigts, de même que le poignet, ne sont pas non plus épargnés.
La cheville et le pied
Les entorses surviennent lors de la réception d’un saut, bien que le sable amortisse les chocs. Par ailleurs, les coquillages, morceaux de pierres ou débris divers qui se trouvent sur la plage peuvent provoquer des lésions aux pieds.
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Entorse de la cheville
Une entorse est une lésion des ligaments de la cheville, le plus souvent suite à un mauvais mouvement du pied. A l'exception des entorses graves, la plupart guérissent sans complication.
